Monter un projet de gestion du temps dans une entreprise implique la mobilisation d’un certain nombre de parties prenantes, qui interviennent notamment dans l’identification des besoins à combler, le choix du type de solution, les spécificités technologiques de l’outil et sa mise en place. Il est préconisé qu’un représentant de chaque direction concernée par le projet de GTA soit mis à contribution, aussi il n’est pas rare de retrouver un représentant de la DSI, de la DRH, de la direction de l’exploitation ou encore un membre de l’assistance à maîtrise d’ouvrage (AMOA). Mais qu’en est-il de la mobilisation des salariés et des instances représentatives du personnel ? Nous avons fait le point avec Christine Roubaud, responsable du pôle d’expertise et IRP chez Horoquartz.
Pour les IRP, la protection du salarié prime
Dans le cadre de la mise en place d’un projet de GTA, il convient d’impliquer les représentants du personnel le plus tôt possible. Christine Roubaud explique :
“L’IRP c’est quelqu’un de craintif qui pourra avoir très vite tendance à identifier un nouveau projet de cette envergure comme une menace pour le bien-être des salariés”.
Christine Roubaud
Il existe donc un besoin d’informer et de rassurer les IRP, qui interviennent dans les projets de GTA comme acteurs de contrôle. Leur rôle de protection des salariés les amène à vérifier la conformité des paramétrages de l’outil avec la loi et à veiller à la qualité du poste de travail pour chaque collaborateur. Plus globalement, la mobilisation des instances représentatives du personnel est de veiller au respect des règles et des droits du salarié. Par ailleurs mobiliser les IRP tôt dans le projet peut représenter un enjeu d’autant plus critique lorsque la solution de GTA envisagée implique du pointage.
“Ils sont les vecteurs qui peuvent avoir le pouvoir de bloquer une décision de mettre en place le pointage dans une entreprise, par exemple s’il est vécu comme du flicage. En revanche, s’ils sont convaincus que les salariés s’y retrouveront de façon positive, il porteront sans aucun doute le projet”.
Christine Roubaud
Côté salariés, c’est une question de timing et de transparence
Mobiliser les collaborateurs autour d’un projet de GTA implique une bonne maîtrise du calendrier. En parler trop tôt, c’est potentiellement attiser l’impatience ou le désintérêt des salariés, en parler trop tard, c’est les mettre face au fait accompli et provoquer quasiment à coup sûr une grogne générale. D’après Christine Roubaud, un salarié attendra entre 3 et 6 mois avant la mise en place du nouveau système.
“Ça peut être l’occasion d’annoncer une vraie forme de responsabilisation et une plus grande autonomie au salarié qui pourra être plus impliqué dans la gestion de son planning et de ses congés.”
Mobiliser les salariés implique donc de leur faire comprendre dans quelle mesure ils deviennent acteurs du nouveau système et dans quelle mesure ce système influencera leur vie quotidienne. Le discours de l’entreprise implique de mettre en avant la clarté des informations accessibles sur le système et d’apporter de la transparence et la preuve d’une équité entre tous les salariés.