La question du temps de travail, pourtant pas nouvelle, promet d’être un gros sujet pour les services RH en 2023. La réforme des retraites, les conséquences de la crise sanitaire et les attentes sur la responsabilité des entreprises en font une question majeure.
A priori, la question du temps de travail n’a rien d’un sujet neuf. Le passage de sa durée légale à 35 heures par semaine ne date-t-il pas de l’année 2000? Celui de 40 à 39 heures, de 1982? Et il faut remonter jusqu’au Front populaire, en 1936, pour l’instauration de la semaine de 40 heures (rétablie après la guerre, en 1946).
Cette réflexion ancestrale est pourtant bien loin d’être terminée. Elle promet même d’être une tendance difficilement évitable pour les ressources humaines en 2023. Invité à donner son opinion sur les principales préoccupations de ces professionnels dans les mois à venir, le DRH de L’Oréal France, Benoît Serre, a estimé vendredi 20 janvier que «la question du temps de travail» était probablement celle qui serait «la plus interrogée». Les réponses n’arriveront peut-être pas très rapidement mais «les bases vont être posées en 2023», a poursuivi le vice-président de l’Association nationale des DRH.
Le paradoxe de la réforme des retraites
Il y a d’abord l’impact d’un sujet d’actualité, la réforme des retraites, désormais sur la table.