Le logiciel de gestion des temps et des activités est l’une des applications les plus utilisées dans l’entreprise. Pour mieux exploiter les nombreuses Données individuelles et collectives gérées par cet outil, Horoquartz, éditeur leader sur le marché français, lance son Lab’innovation et investit dans le big data et l’intelligence artificielle.
S’il existe dans l’entreprise une application connue de tous, c’est bien le logiciel de gestion des temps et des activités. Tous les collaborateurs sont susceptibles d’utiliser cet outil qui gère une masse considérable d’informations (présentéisme, absentéisme, plannings, activités des salariés…). Une analyse croisée de ces données (dans le respect du RGPD) peut ainsi constituer un réel levier pour améliorer la performance de l’organisation et le service apporté aux collaborateurs.
Lors d’un comité stratégique fin 2018, Horoquartz, qui consacre déjà 15% de son chiffre d’affaires à la R&D avec une équipe dédiée de 80 personnes, a décidé de lancer son Lab’innovation et d’investir dans le big data et l’intelligence artificielle. Objectif : mieux exploiter ces nombreuses données individuelles et collectives, et ainsi pouvoir proposer une utilisation optimisée de ses solutions.
« Avec ce Lab’Innovation que nous venons de lancer, nous voulons proposer à nos clients les outils pour réaliser des analyses de données endogènes et exogènes. Par exemple, l’analyse multicritère de l’absentéisme existe déjà dans nos solutions. Mais croiser ces données internes avec des sources externes apporte d’autres éclairages. Ainsi, une progression de l’absentéisme maladie en février dans l’entreprise n’aura rien d’alarmant si les données épidémiologiques montrent que la grippe a frappé la région à ce moment-là. De même, le trafic routier a des incidences importantes sur les retards éventuels, le recours au télétravail ou les absences imprévues par exemple, à plus forte raison en cas de grève des transports. Comprendre ces incidences à l’échelle de l’entreprise permet de toute évidence de mieux s’organiser. »
François Mérand, Directeur R&D d’Horoquartz.
Pour le Directeur R&D d’Horoquartz, il s’agit encore plus de construire une approche prédictive en alimentant un système d’intelligence artificielle.
« Sur la base de ces analyses croisées, il devient possible de construire un système prédictif. L’exemple le plus courant est celui de l’élaboration du planning d’une équipe. Celui-ci peut parfaitement être optimisé sur le papier, mais ne pas tenir la route dans la pratique du fait de causes Externes qui se produisent régulièrement, telles qu’une progression de l’absentéisme maladie en hiver par exemple, ou de la fatigue des collaborateurs ou de la nature de l’activité. Le cerveau humain ne peut pas maîtriser tous ces paramètres, mais c’est à la portée d’une intelligence artificielle. Autre exemple caractéristique : celui de la validation par les managers des demandes d’absences de leurs collaborateurs. Un moteur d’intelligence artificielle va comprendre assez facilement le contexte qui conduit à l’acceptation ou au refus des demandes par le manager. Et au bout d’un certain temps, il sera capable de reproduire
François Mérand
automatiquement le même raisonnement, ce qui permettra au manager de se concentrer sur ce qui est vraiment important. On est dans un cercle vertueux, avec des algorithmes qui s’auto-améliorent eux-mêmes. »
Pour François Mérand, un autre objectif consiste à proposer des interfaces utilisateur autoadaptatives avec la solution eTemptation proposée par Horoquartz. L’analyse du comportement des utilisateurs, des fonctions les plus accédées, de la volumétrie des données traitées permet de proposer des modes de fonctionnement mieux adaptés à chacun et avec une amélioration des performances.
« Nous savons que cet usage n’est pas le même en fonction du métier de l’utilisateur dans l’entreprise, et nous suspectons que l’âge a une incidence également. Avec cette approche de machine learning, nous voulons que chaque utilisateur retrouve un environnement qui corresponde parfaitement à son usage. »
François Mérand
Pour doter son Lab’Innovation des ressources nécessaires, Horoquartz y a alloué des compétences internes et externes au travers d’un accord de partenariat avec l’école des Mines de Nantes. Plusieurs alternants travaillent déjà sur ces projets.
« Nous avons en région Nantaise tout un écosystème d’écoles, de laboratoires et d’universités qui travaillent sur ces sujets de l’optimisation et de la planification. Nous allons continuer de nous investir auprès d’eux au travers de partenariats et de co-financement de projets »
François Mérand