TEMPS PARTAGÉ – Une étude menée conjointement par Protime, spécialiste de l’enregistrement des temps et de la planification du personnel, et SD Worx, prestataire de services RH, se penche sur les modes de flexibilité utilisés en France.
Télétravail, horaires adaptés, espace de bureau partagé ou encore co-working… De plus en plus d’entreprises proposent désormais à leurs collaborateurs une ou plusieurs formes de flexibilité au travail. Et celle qui semble la plus répandue actuellement tourne autour du concept d’horaires flexibles. Cet aménagement du temps de travail, dans lequel les employés peuvent déterminer leurs propres heures, est le en effet plus adopté dans les entreprises (73%), devant le télétravail (50%).
C’est ce que montre une étude menée conjointement par Protime, spécialiste de l’enregistrement des temps et de la planification du personnel, et SD Worx, prestataire de services RH.
Une remarque générale : en pleine guerre des talents, pour continuer à attirer, les entreprises s’adaptent. En France, elles sont ainsi 78% à permettre à leurs collaborateurs de bénéficier d’une ou plusieurs de ces formes de flexibilité. Dans les sociétés sondées, un employé sur deux (48%) peut ainsi choisir lui-même où et quand il travaille, que ce soit à domicile, dans un lieu de travail flexible ou au bureau. « Si ce premier chiffre est déjà très encourageant, il est encore appuyé par le fait que 30% des entreprises acceptent une flexibilisation du travail uniquement pour certaines catégories d’employés », indique l’étude. Cette flexibilité va dépendre principalement du type de poste concerné (57%), du type de tâches (exécutive, administrative ou managériale) pour 37% ou du niveau hiérarchique dans 27% des cas.
Au niveau du volume horaire lui-même, la flexibilité des horaires est le système le plus souvent proposé et autorisé par les entreprises françaises. Il s’agit, entre autres, d’horaires de travail adaptés, dans lesquels les collaborateurs peuvent gérer le début et la fin de leur journée. Ils peuvent par exemple choisir de s’arrêter un peu plus tôt pour aller chercher leurs enfants à l’école, puis reprendre leur journée de travail après l’heure du coucher.
Certains postes pas compatibles avec le télétravail ?
Le télétravail est quant à lui autorisé par 50% des entreprises françaises. Mais il apparaît que sa pratique reste nuancée. En effet, si l’idée de travailler de chez soi quelques jours par semaine est à priori séduisante à bien des égards (gain de temps, transports, écologie, efficacité, économie…), l’étude montre que 48,8% des postes occupés par les salariés des entreprises françaises interrogées ne sont tout simplement pas compatibles avec ce mode de travail. Nos voisins européens semblent moins touchés par cette question, puisque ce chiffre descend à 27,8% au Royaume-Uni et 38,8% en Allemagne.
A noter que les employés qui en bénéficient n’ont pas tous les mêmes raisons ni les mêmes fréquences d’utilisation. En effet, les Français recherchent des jours de télétravail d’abord pour mieux équilibrer leur vie professionnelle et personnelle (41%), mais aussi pour mieux se concentrer sur des tâches importantes (30%) où il ne faut pas être dérangé par des collègues ou encore pour réduire les coûts liés aux déplacements (26%).
Si l’option télétravail est de plus en plus souvent proposée, tous les employés n’en profitent cependant pas avec la même fréquence. De manière étonnante, en France, les jours dédiés au télétravail ne sont pas du tout utilisés par 31,9% de ceux qui y ont droit. Ce sont les Anglais qui en jouissent le plus car seulement 9,7% des employés n’utilisent pas leurs jours de télétravail consentis par leurs patrons.